Bisexualité


Définitions

La bisexualité se définit comme une attirance sexuelle, simultanée ou alternative, pour des personnes des deux sexes. Elle se caractérisée par l’amour romantique en contraste avec l’homosexualité, l’hétérosexualité, et l’asexualité.

Autrefois l’homosexualité masculine était appelée uranisme. On utilisait également le terme pédérastie, l’homosexualité masculine désignait l’attirance d’hommes envers les adolescents mâles, ce qui entraîna une confusion qui conduisit à voir ce mot désigner l’attirance entre les hommes d’âges semblables. En ce qui concerne les relations avec des enfants, cet amalgame s’est poursuivi si bien que les homosexuels sont parfois soupçonnés, à tort, de pédophilie. Or, la sexologie moderne est catégorique : on ne retrouve pas chez les homosexuels masculins une tendance particulière à la pédophilie, par comparaison avec les hommes hétérosexuels.

Les bisexuels se définissent par opposition aux catégories d’homosexuel et d’hétérosexuel, qu’ils ressentent comme trop restreintes. Il y a un rejet des deux orientations reconnues par la société. Ils se définissent comme des gens pouvant tomber amoureux, se sentir attirés ou avoir des relations sexuelles avec des personnes des deux sexes. Ainsi, sentiments, désirs et conduites sont des conditions nécessaires et suffisantes pour se considérer comme bisexuel.

Les bisexuels ont donc des relations simultanés ou alternatives avec des partenaires de n’importe quel sexe et pratiquent la monogamie en série avec des partenaires de l’un ou l’autre sexe. Ils peuvent également avoir des relations avec des partenaires d’un seul sexe ou pratiquer la chasteté. La bisexualité ne se réfère pas nécessairement au comportement mais aussi aux désirs et au concept de soi.

Freud, dans ‘Psychogenèse d’un cas d’homosexualité féminine’, a postulé « une bisexualité originelle dans tout individu humain ». Selon lui, notre libido oscille toute notre vie entre l’objet masculin et féminin. Mais pour lui cette « bisexualité originelle » ne subsiste pas dans l’âge adulte. Il explique dans Trois essais sur la théorie de la sexualité : «pour la psychanalyse, le manque de toute relation de dépendance entre le sexe de l’individu et son choix d’objet, et la possibilité d’orienter ce dernier indifféremment vers des objets masculins ou féminins, semblent constituer l’attitude primaire et originelle, à partir de laquelle se développe ensuite le type sexuel normal ou inverti, par l’action de diverses restrictions et selon le sens de ces derniers ». Ainsi si à l’origine tout le monde est bisexuel, tout le monde ne le reste pas et les deux orientations possibles sont normalement incompatibles entre elles. Cependant, il déclare dans Analyse terminé et analyse interminable qu’il y a eu et qu’il y a « des personnes qui peuvent prendre comme objets sexuels des membres de leur propre sexe aussi bien que de l’autre. Nous disons de ces personnes qu’elles sont bisexuelles, et acceptons leur existence sans trop nous en étonner ».

Il faut distinguer deux phénomènes différents dans la bisexualité. Il y a la bisexualité successive, qui s’applique aux individus qui ont changé d’orientation une ou plusieurs fois dans leur vie et ayant des relations successives avec des hommes et des femmes à différentes époques. Puis il y a la bisexualité simultanée, qui s’applique à un individu qui entretient des rapports avec les deux sexes en même temps.

Certains définissent la bisexualité comme une phase de transition entre hétérosexualité et homosexualité, ou vice versa. Mais pour Marina Castañeda, psychothérapeute mexicaine, « une telle interprétation ne prend pas en compte l’expérience des gens qui transitent dans un sens puis dans l’autre, une ou plusieurs fois. Elle n’explique pas l’expérience des personnes qui restent bisexuelles pendant des années ou une vie entière ».

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