En 1991, le collectif "Gay Pride" est créé pour re dynamiser la manifestation et il réunit les associations, les commerces et la presse. Il est présidé jusqu'en 1999 par Jean-Sébastien Thirard. La Gay and Lesbian Pride parisienne de 1991 réunit près de 6 000 personnes entre Bastille et Richelieu-Drouot, mais il faudra attendre 1993 pour retrouver les 10 000 manifestants de 1981.
En 1993, la Gay Pride aborde les thèmes du Sida et du projet de partenariat (appelé encore le CUC, Contrat d'Union Civile).
En 1994, on assiste au réveil de la province. Une manifestation gay est organisée à Tour pour protester contre l'homophobie du maire de l'époque, Jean Royer. Mais c'est à Rennes (l'association "Femmes entre elles" est à l'origine de cette première manifestation qui a réuni 300 personnes)et à Marseille (le CGL (Centre Gay et Lesbien) attire 400 personnes à son défilé) qu’ont lieu les premières Gay Pride de province. Paris rassemble 30 000 personnes. A l'étranger, le Japon organise sa première marche gay.
En 1995, la Lesbian and Gay Pride de Paris marque un tournant avec 80 000 manifestants de Montparnasse à la Bastille ! Pour la première fois, les médias généralistes nationaux rendent compte de la manifestation parisienne. Le mouvement s'amplifie en Province : Marseille, Nantes, Rennes, Toulouse et Montpellier organisent leur Gay Pride. Afin de coordonner l'ensemble de ces manifestations, l'Interpride voit le jour.
En 1996, Paris dépasse pour la première fois le seuil symbolique des 100 000 manifestants. Malheureusement, la soirée officielle organisée à Bercy est un désastre financier pour l'association Lesbian and Gay Pride de Paris qui enregistre une perte d’un million de francs.
La SOFIGED est alors créée pour financer la marche, l'association lesbian and gay Pride de Paris ne conserve que le coté militant et politique de la manifestation. Marseille rassemble 2 000 manifestants et Lyon, Lille, Cannes, Aix-en-Provence et Bordeaux organisent leur première Gay Pride. A noter que Rennes, Nantes, Montpellier et Toulouse renouvellent aussi l'expérience de l'année passée.
En 1997, Paris accueille l'Europride qui attire 250 000 personnes. Cannes, Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Rennes et Toulouse organisent des marches. Nancy organise en février un carnaval gay qui ne réunira qu'une trentaine de personnes. Strasbourg organise "les journées de la fierté gaie et lesbienne".
En 1998, Strasbourg organise à nouveau ses journées de la fierté gaie et lesbienne durant 5 jours avec manifestation sur la Place Kléber. A l'étranger, Tel Aviv organise sa première marche (1500 pers), Stockholm accueille l'Europride et New-York attire 300 000 manifestants.
En 1999, Paris retrouve les 250 000 manifestants en plein débat sur le PACS. L'association Lesbian and Gay Pride de Paris qui est dissoute après 3 ans de déficit. C'est désormais la société Sofiged qui prend en main la destinée de la marche et qui acquiert les droits sur les marques déposées et gère la communication et les aspects financiers.
Une nouvelle association est créée pour l'aspect politique et militant : la Lesbian et Gay Pride d'Ile-de-France, qui deviendra en 2001 l'Inter association lesbienne, gaie, bi et trans. En 1999, c’est aussi la création de la Fédération des Lesbian and Gay Prides de Province, qui deviendra la CIF (Coordination Interpride France), chargée de coordonner les manifestations de région et de créer une charte des organisateurs de Gay Pride.
En 2000, à Rome, 250 000 personnes assistent à la Worldpride. En France, Rouen, Angers et Poitiers organisent leurs premières marches gay.
En 2001, record d'affluence sans précédent à Paris : 500 000 personnes participent à la Marche des Fiertés Lesbiennes, Gaies, Bi et Trans, nouveau nom de la marche qui introduit l'expression LGBT en France.
En 2002, Reims et Strasbourg organisent leurs premières marches, ce qui porte à 15 le nombre de villes françaises organisant une gay pride. Un record pour l'Europe.
En 2003, Metz attire un millier de manifestants dans les rues du centre ville. Paris enregistre un nouveau record avec 700 000 manifestants, 90 organisations syndicales, politiques et associatives et une vingtaine de commerces LGBT.
En 2004, première Gay Pride à Saint Denis de la Réunion.
En 2005, la parentalité est au coeur de la Marche des fiertés. Plusieurs centaines de milliers de personnes ont défilé, samedi 25 juin, à Paris pour la "Marche des fiertés lesbiennes, gaies, bi et trans" (LGBT) avec comme principale revendication une loi pour le mariage et l’adoption pour les couples homosexuels. Première Gay Pride à Athènes.